Boite à offrandes avec signes auspicieux

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Ravissante boite à offrandes tibétaine en forme de tronc de cône.
Travail du laiton au repoussé et gravures sur tout le contour, ainsi que le couvercle.
Le fond bombé est constitué d'une plaque de métal (alliage plus cuivreux) enchâssée et soudée au cuivre par l'intérieur.

Le pourtour de la boite est flanqué de six blasons en losange très finement exécutés, comportant des motifs végétaux en volutes et une fleur de lotus sur laquelle repose un signe de bon augure bouddhique du groupe Ashtamangala (= les huit auspicieux) :
- la conque (Shankha) dextrogyre propage dans les six directions la voix "droite" (rectitude, doctrine authentique, non souillée) du Buddhadharma, c'est à dire par les 18 perfections du Bouddha. A l'image de sa formation en spirale (anneaux du Naga), la conque renvoi à la montée de la Kundalini (Eveil) ou bien aux attributs du Bouddha (Urna, cheveux bouclés, nombril)
- le nœud sans fin (Shrivatsa) qui souligne à la fois l'interdépendance dans le monde manifesté, mais aussi la sagesse et la compassion de l'état de Bouddha, infinies et indissociables
- le parasol (Chattra) est le protecteur, le refuge contre les afflictions, autour de l'axe central royal (les 4 vérités des êtres nobles)
- les deux poissons (Matsyayugma) qui ont la faculté de se déplacer librement dans l'océan du Samsara et de se multiplier rapidement, telle la fertilité du bonheur véritable qui se joue des obstacles apparents à l'esprit ordinaire
- le vase (Kalasha) contenant les richesses inépuisables (les 4 incommensurables) qui se manifestent spontanément dans l'Esprit réalisé et répand ses trésors pour le bénéfice de tous les êtres sensibles
- le lotus (Padma) qui figure la pureté de la bouddhéité révélée dans la boue (souffrances, illusions) du Samsara.
Seules ne sont pas représentées la roue du Dharma (Dharmachakra) et la bannière de victoire (Dhvaja)
Le couvercle est orné de trois cercles concentriques. Le premier (extérieur) est composé d'une série de 39 pétales de fleurs de lotus (= harmonie et cohésion) Le second (médian) montre un décor de rinceaux. Le troisième intègre un étonnant dragon (Vritra) en position enroulée d'Ensō ou Panlong (dragon aquatique), enserrant fermement un joyau (Ratna) dans chaque patte (les 4 joyaux exauçant tous les souhaits)

Zoom sur...

• Le dragon est un des quatre gardiens surnaturels, il est le symbole de la lumière croissante, donc de l'est, le véhicule du Bouddha Vairocana : ainsi l'ascension d'un dragon dans le ciel est un signe très positif pour les tibétains, comme la lumière qui s'intensifie dans les ténèbres et amène plus de clarté à l'Esprit sous les épais voiles des illusions.