Statue en bronze patiné avec quelques traces d'oxydation, figurant le Bouddha à sa naissance, debout sur une double base lotiforme, l'index de la main droite au ciel et celui de la main gauche pointant la terre (médiateur entre le haut et le bas, s'affranchissant de l'horizontalité du temps : "Moi seul suis le vénérable au-dessus de la terre et sous le ciel")
Cette posture évoque sa mise au monde miraculeuse du flanc droit de sa mère Māyādevī (= manifestation, illusion), sous un sal (arbre cosmique, axe du monde) dans le jardin de Lumbini, il se leva alors immédiatement pour exécuter sept pas dans les quatre directions cardinales (la sagesse ou la Lumière répandue dans tout l'univers), à chaque pas une fleur de lotus venant s'épanouïr sous ses pieds (illumination spirituelle) Sa chevelure porte déjà les boucles dextrogyres en « escargot » (luófă) qui symbolisent l’aboutissement de sa méditation profonde (Samadhi) et de sa compassion dans ses vies antérieures. Tandis que l'Ūrṇa entre ses sourcils témoigne de sa connaissance des quatre vérités, et de sa capacité par là-même à écarter les voiles de l'ignorance, à voir au-delà des formes, un signe physique tangible indiquant que le Bouddha est un Mahāpuruṣa Laksana (= grand homme avec des marques bien distinctives) au destin extraordinaire.