Classique Dorjé (ou Vajra) de fabrication récente (20ème siècle) Signifiant « diamant ou foudre», pour souligner l’aspect indestructible et indivisible de l’Esprit éveillé. Symbole masculin omniprésent dans le bouddhisme Tibétain, il est associé à la cloche (ghaṇṭā) dans les rituels tantriques, comme figuration à la fois de la compassion et des moyens habiles (upāya) pour vaincre l’ignorance.
Il est conçu comme un système symbolique remarquable : principalement saṃsāra et nirvāna en opposition, avec au centre la śūnyatā (vacuité), les 5 branches supérieures forment les cinq sagesses ou les cinq Vainqueurs (Bouddhas masculins), les 5 branches inférieures les parèdres (Bouddhas féminins), les 10 branches totales sont les paramitas (vertus pratiquées pour atteindre l’Eveil), 8 branches émergent de bouches stylisées de makaras (animal aquatique mythologique de l’Inde, symbole de fécondité et de patience, à la trompe d’éléphant) pour suggérer la libération du saṃsāra, de part et d’autre de la vacuité deux lotus à 8 pétales en symétrie symbolisent les 8 Bodhisattvas masculins et leurs 8 parèdres féminines, le tout représentant également les 16 vacuités, enfin les 2 disques lunaires au-dessus des lotus sont le bodhicitta absolu (réalité ultime) et le bodhicitta relatif (réalité conventionnelle)