Inro avec Netsuke en bois de cerf - collection Aurasiatique

Inrô et Netsuke

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Ancien Inrô japonais de l'ère Meiji, à quatre étages, avec Netsuke et perle Ojime.
L'Inrô (= panier à sceaux) est constitué de petits compartiments emboîtés les uns sur les autres.

Son nom vient du fait qu'il faisait office de contenant à divers objets dont les sceaux personnels et la cire à cacheter.
En effet, les sceaux étant très importants, ils devaient être portés sur soi. Or, les kimonos ne disposant pas de poches, les astucieux Inrô étaient conçus pour être suspendus à la ceinture.
Assez légers, ils étaient la plupart du temps fabriqués en bambou ou en bois à faible densité, puis comme ici recouvert d'une laque.
Les compartiments sont percés et coulissent sur une lanière de chaque côté (ici en coton qui ne semble pas d'origine)
Pour assurer fermement le maintien de l'Inrô à la ceinture (Obi), notamment durant la marche ou la position assise, un élément fait office de bloqueur à l'extrémité supérieure de la lanière : c'est le Netsuke (= attache racine)
Ce dernier devait être à la fois robuste, élégant mais pas trop lourd et dépourvu d'aspérités afin de ne pas risquer de choquer la fragile laque de l'Inrô ou alors de déchirer le tissu du kimono. L'os, la corne, l'ivoire étaient largement employés, ou comme pour cet exemplaire assez rustique, le bois de cerf.
Même s'il est délicat à façonner, le bois de cerf Sika est localement courant au Japon, de plus il est extrêmement résistant. Animal sacré du Shintoïsme, le cerf incarne une certaine pureté originelle, la longévité et le renouvellement (associé à l'automne) Insaisissable, furtif, rapide, il est le messager des Dieux.
Notre Netsuke est percé de sept trous en forme de fleur ou d'étoile : il s'agit d'un motif Asanoha (= en feuille de chanvre) populaire durant le période Edo, symbole de croissance continue, de vigueur, de droiture, de prospérité.
La dernière pièce complémentaire à l'Inrô est l'Ojime (= entrave de cordon) Cette perle a pour fonction de resserrer la cordelette et ainsi d'empêcher que les étages ne se séparent. En outre, elle est travaillée pour ajouter de l'esthétisme à l'ensemble.