Ancien couperet rituel tibétain appelé "Kartika". L'objet est très finement réalisé en deux parties : bronze doré à la patine verdâtre pour le manche Vajra qui se termine par un magnifique Makara et fer assez fortement oxydé pour la lame courbe.
Le Kartika puise son symbolisme dans son analogie au tranchoir des bouchers, utilisé pour dépecer les carcasses. C'est une arme qui accompagne fréquemment les divinités courroucées ou les Dakinis, car elle tranche les illusions, les concepts dualistes qui voilent la Vérité pure, et elle coupe les racines qui nourrissent les six manquements fondamentaux nous éloignant de la pratique du Dharma. Les mouvements réalisés par le Lama avec le Kartika tenu en main droite lors des cérémonies tantriques du bouddhisme Vajrayana sont nommés Tog Chöd (signification : trancher les pensées), ils visent à sectionner nos peurs et émotions négatives pour libérer la félicité. C'est également un crochet qui extirpe les êtres du cycle infernal du Samsara.