Objet rituel hindou extrêmement rare, en laiton jaune, constitué d'une matrice de base carrée avec un script en langue Dravidienne (Malayalam ?), surmontée d'une structure de soutien et terminée par une petite poignée ajourée. L'ensemble est très patiné par le temps et l'usage, avec ne nombreux résidus dans les interstices de la matrice.
Il s'agit d'un tampon corporel (Chhapp) utilisé par les adeptes Vishnouites. Le principe consiste à préparer un mélange assez épais à base de santal blanc et d'eau, puis à y plonger le timbre avant de l'appliquer sur différentes parties choisies du corps du fidèle préalablement purifié dans un bain approprié. Le texte, les symboles du tampon sont caractéristiques à la fois de la secte locale (ou du temple) et à la fois de la divinité honorées. Les fonctions de ces marques rituelles ancestrales sont plurielles : signe de reconnaissance entre dévots, renouvellement périodique de ses engagements spirituels, translation des pouvoirs de la divinité vers le disciple, protection contre les dangers de l'existence, ex-voto, mantra remède, sanctification du corps, affirmation de sa foi durant une étape cruciale de sa vie (rite de passage), proximité permanente avec la divinité quel que soit le lieu ou les conditions.
Ces objets sont uniques, car autrefois fabriqués sur commande d'un Brahmane Pūjari selon le procédé de "cire perdue".